L’Aube 2021 du Domaine Courbis, c’est un peu le genre de bouteille qui fait sourire les amateurs du Rhône nord. Une syrah classée en IGP Collines Rhodaniennes, mais qui pousse littéralement à quelques mètres d’une parcelle de Saint-Joseph. Le résultat, c’est un vin qui n’a rien d’un “petit IGP” : tension granitique, profondeur aromatique et cette précision typique de la région. Une cuvée qui joue dans la cour des grands sans en afficher le prix
L’Aube 2021 : une syrah née sur un terroir de caractère
L’Aube porte bien son nom. On a l’impression de goûter un vin qui ouvre quelque chose, un vin qui montre ce qu’une syrah du Rhône nord peut offrir quand elle pousse sur des sols aussi remarquables. Les vignes sont plantées sur des pentes très abruptes, un décor typique de la région, composé en très grande majorité de granit et d’un peu de calcaire. Ces coteaux escarpés donnent toujours un supplément d’énergie aux raisins. Ça se sent immédiatement dans le verre.
Autre détail qui fait la différence : les vignes utilisées pour L’Aube ont entre 10 et 30 ans. Les jeunes ceps apportent la fougue, les plus anciens la justesse. Une sorte de conversation entre deux âges, qui crée ce style croquant et vif, mais déjà ample. Le résultat, c’est une syrah qui avance avec franchise, sans lourdeur, et avec ce grain typique du Rhône nord.
Le domaine annonce des vendanges manuelles et un éraflage total. Rien d’anodin ici. Cela évite le côté végétal, ça garde la pureté du fruit et ça donne une matière très propre. C’est exactement ce qu’on ressent.
Un élevage qui vise la finesse
L’Aube est élevée en barriques de 4 à 5 vins. Ce choix est malin : on profite de la micro-oxygénation du bois, mais sans les arômes lourds de vanille ou de toast très marqué. Juste ce qu’il faut pour assouplir les tanins, lisser les angles et révéler les parfums naturels de la syrah.
L’élevage dure dix mois, un délai assez long pour structurer le vin, mais assez court pour garder son énergie. On reste proche du fruit. On garde le croquant. Et surtout, on évite l’excès de boisé.
Le résultat ? Une matière délicatement arrondie, sans surcharge. On sent que le domaine cherche l’équilibre, pas l’effet spectaculaire.
Un nez fumé, fruité et vibrant
Dès que l’on plonge le nez dans le verre, on retrouve la signature de la syrah rhodanienne : un mélange de fruits noirs, de fraîcheur et de notes légèrement fumées. Le communiqué parle d’arômes de café torréfié, et c’est vrai que cette petite touche se glisse doucement dans le bouquet. Rien d’appuyé. Juste un clin d’œil, comme si le vin voulait montrer d’où il vient.
On sent une présence de cassis, de mûre, mais aussi des touches de fruits rouges qui éclairent l’ensemble. La syrah est expressive sans être démonstrative. Elle respire.
En arrière-plan, on retrouve quelques touches épicées. Rien de poivré au point d’éclipser le reste. Juste ce qu’il faut pour relever le fruit et ajouter une nuance supplémentaire.
Une bouche pleine, vivante et très accessible
En bouche, L’Aube garde la même ligne : vivacité, fruit, précision. C’est un vin jeune, et il ne cherche pas à le cacher. Il arrive avec de la fraîcheur, des tanins déjà bien polis et une finale qui respire la syrah bien élevée.
On sent l’impact du terroir granitique à travers cette tension fine qui porte le vin sans jamais le durcir. La matière reste juteuse, presque gourmande, mais toujours droite. On peut le boire seul, ou l’associer à table sans se poser mille questions.
Ce qui plaît vraiment, c’est cette sensation de spontanéité. L’Aube n’est pas un vin compliqué. Il avance, il parle, il fait plaisir. Et franchement, ça fait du bien.
Un rapport prix-plaisir rare pour la région
On le sait, dans le Rhône nord, les prix peuvent très vite grimper. Ici, on est à 17 € TTC. Quand on voit où pousse cette cuvée, comment elle est travaillée, et le style qu’elle propose, ça fait franchement réfléchir. Beaucoup de bouteilles deux fois plus chères offrent moins de personnalité.
On a donc un vin de terroir, proche d’une appellation prestigieuse, travaillé sérieusement, et proposé à un tarif encore très accessible. Une belle entrée dans l’univers du domaine.
Avec quoi le servir ?
L’Aube 2021 ne fait pas la fine bouche. Il aime la table, il aime les plats un peu gourmands, il aime la convivialité. Les recommandations du domaine sont très justes, et après dégustation, je les valide volontiers :
- tapas de charcuterie ou jambon cru
- côte de bœuf grillée ou viande au barbecue
- burger de canard légèrement confit
- dessert chocolaté ou tarte aux figues pour un joli final
On peut même tenter un accord avec une cuisine épicée (pas trop piquante) ou des plats mijotés aux herbes. Le vin a suffisamment de structure pour répondre, et assez de fruit pour garder sa place. Pour ma part, je l’ai dégusté sur des pizzas ! Nous étions 4, et tous conquis.
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Un domaine historique, mais tourné vers aujourd’hui
Le Domaine Courbis a plus de quatre siècles d’histoire. Deux frères, Laurent et Dominique, qui dirigent 40 hectares allant de Saint-Joseph à Cornas, en passant par Saint-Péray et Crozes-Hermitage. Tout cela crée une diversité de styles impressionnante. L’Aube s’inscrit dans cette ouverture, avec une approche plus libre et plus accessible.
C’est une porte d’entrée parfaite dans la syrah du Rhône nord. Un vin qui montre ce que le domaine sait faire, sans intimidation. Un rouge qui raconte son terroir sans bavardage, juste avec sincérité.
Si vous cherchez une syrah juteuse, vivante, et avec un vrai parfum de Rhône nord à un tarif doux, L’Aube 2021 coche toutes les cases. Une belle affaire, et un vin qui donne envie de découvrir le reste de la gamme.
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