Un effervescent sans alcool qui fait des étincelles ? Oui, c’est possible. Le Blanc de Blancs Chavin Zéro bouscule nos repères et réconcilie gastronomie et modération. Un vrai coup de cœur !
Quand l’élégance rencontre la liberté
On a souvent cette image un peu triste des vins sans alcool. Trop plats, trop sucrés, un peu tristes en bouche… Et puis il y a Chavin. Et là, c’est une autre histoire.
La maison, fondée par Mathilde Boulachin (originaire de Champagne, ça ne s’invente pas), propose depuis 2010 des vins désalcoolisés qui osent viser l’excellence. Le Blanc de Blancs Chavin Zéro, dernier-né de la gamme, en est la preuve pétillante. Sans alcool, oui, mais avec du style, du fond et même une vraie complexité. Je dois avouer, ça m’a bluffé. J’avais aussi été bluffé par leur Sauvignon blanc !
Un vin qui a de la conversation
Ce Blanc de Blancs est élaboré à partir de plusieurs millésimes de chardonnay – un cépage qui a du coffre, même en version soft. Et c’est là que réside l’intelligence de cette cuvée : travailler un effervescent désalcoolisé comme un grand vin. Pas un simple jus de raisin pétillant.
Nez charmeur, bouche vive
Dès les premiers arômes, on sent qu’on n’est pas dans la caricature. Des fruits à chair blanche, un zeste d’agrumes, une touche d’abricot… et une pointe de noisette grillée qui vient titiller les narines. En bouche ? Une attaque vive, puis une belle rondeur et cette finale saline que je n’attendais pas du tout. Clairement, on sent le travail sur lies fines et l’élevage sous bois.
Une robe qui en jette
Visuellement aussi, ça en impose. Jaune doré aux reflets verts, bulles délicates… C’est élégant, sobre, presque hypnotisant. Et puis il y a la bouteille, aux courbes raffinées, bouchon en liège… Bref, tout ce que j’aime. On retrouve vraiment ce côté belle bouteille de champagne, et c’est appréciable.
Accords mets et… zéro alcool
Ce vin, on le sert entre 6 et 8 °C. Et on le sert bien.
À l’apéro, il joue parfaitement son rôle, surtout avec des toasts de foie gras ou des gougères maison. Mais là où il pourra encore plus vous surprendre, c’est à table :
- Carpaccio de Saint-Jacques et huile d’olive au citron
- Langoustines juste saisies
- Volaille fermière et crème aux morilles
- Et même… des macarons (si, si !)
Un goût de reviens-y, je vous le dis !
Une vision engagée du vin
Derrière la finesse se cache un engagement réel. Moins de sucre, moins de calories, et même moins de verre : les bouteilles pèsent 25 % de moins que leurs cousines champenoises. Résultat ? Moins de CO₂. Pas besoin de faire un dessin.
Chavin ne se contente pas de surfer sur la vague du sans alcool. La maison veut redonner ses lettres de noblesse à une catégorie encore trop méconnue. Et elle y arrive. On sent une vraie volonté d’élever le sans alcool à un niveau gastronomique. Un parti pris audacieux, mais franchement réussi. Et ce n’est pas toujours le cas !
Une cuvée qui a tout d’une grande
Le Blanc de Blancs Chavin Zéro ne cherche pas à imiter. Il propose autre chose. Quelque chose de sincère, structuré, raffiné. Une expérience à part entière.
Et à 16 € TTC la bouteille, on ne se ruine pas. Surtout pour un vin qui tient la conversation du début à la fin du repas – sans jamais vous monter à la tête.
Et alors, verdict ?
Je ne m’attendais pas à ça. Vraiment. Ce vin m’a fait revoir mes préjugés sur les effervescents sans alcool. Il a du corps, du style, et même une forme de poésie (oui, je me permets).
Alors si vous êtes curieux, flexi-buveur, ou simplement en quête d’un accord sans risque pour votre prochain déjeuner de famille – testez-le. Vous m’en direz des nouvelles.
Et qui sait… Peut-être que le prochain toast portera sur cette idée : boire moins, mais mieux. Et avec plaisir, toujours.